L’effet du café à ses limites

Le réflexe est connu de tous. Plus nous manquons de sommeil, souffrons de fatigue ou de surmenage, plus nous aurons tendance à consommer davantage de café. Cette nouvelle étude, publiée dans le journal de l'American Academy of Sleep Medicine, pourrait désacraliser la fameuse tasse de "petit noir", associée au regain d'énergie. En effet, continuer à boire du café pour se donner un coup de fouet ne servirait en définitive à rien au bout de 3 nuits courtes. Les chercheurs ont constaté de manière surprenante que les bénéfices apportés par deux doses de 200mg de caféine par jour s'édulcoraient après 2 jours.
Dans le cadre de cette étude, 48 personnes en bonne santé ont été suivies. Ils ont dormi 5 heures par nuit pendant 5 jours. Certains d'entre eux ont bu du café pendant la journée alors que d'autres ont reçu un placebo. Pendant les phases d'éveil, ils ont subi une batterie de tests cognitifs toutes les heures pour observer leur niveau de vigilance et leur humeur. Les résultats montrent en effet que la caféine a significativement amélioré toutes les fonctions cognitives pendant les 2 premiers jours, mais pas les 3 derniers jours qui ont enregistré un déficit de sommeil.
En France, le café est la boisson la plus consommée, juste après l'eau. Il est bu au petit déjeuner et tout au long de la journée. Les Français en boivent en moyenne une tasse et demie par jour, ce qui représente 5,8 kg par an. La France se place ainsi au 8e rang mondial des buveurs de café, la Finlande étant en tête. L'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a officiellement recommandé que la consommation journalière de caféine ne dépasse pas les 400 milligrammes pour un adulte, soit l'équivalent d'un peu plus de quatre expressos.