Les bienfaits des fibres

Glucides non digestibles, les fibres alimentaires auraient de nombreux effets bénéfiques sur la santé (risque cardiovasculaire, cancer, maladies respiratoires, etc). Pourtant les Français n'en consomment pas assez : seulement 10 g par jour alors que la recommandation est de 25 g. On les trouve abondamment dans les produits végétaux bruts : légumineuses (pois chiches, lentilles, haricots), légumes, céréales complètes, fruits et noix.
Dans cette étude, les auteurs ont utilisé les données de 1.600 Australiens en bonne santé âgés en moyenne de 49 ans. Le suivi a duré 10 ans. D'après l'équipe de chercheurs australiens, "parmi toutes les variables que nous avons étudiées, l’apport en fibres alimentaires était celle qui avait l’influence la plus forte sur le vieillissement réussi”. Les personnes consommant le plus de fibres avaient ainsi 2 fois plus de chance de "bien" vieillir que le reste de la population, une association très forte pour une simple variable alimentaire.
Les scientifiques définissent le vieillissement réussi ainsi : “atteindre un âge avancé sans être atteint de maladie, en bonne forme physique, sans présenter de symptômes dépression, de sénilité, de problèmes respiratoires ou bien de maladie chronique”. Ceux ayant "bien" vieilli étaient donc moins à risque d’hypertension, de diabète, de démence, de dépression, ou d’incapacité fonctionnelle. Il s’agit d’une étude d’observation, on ne peut donc pas établir de lien de cause à effet. Surtout que les études précédentes ont souvent rapporté que ceux consommant le plus de fibres sont en moyenne plus minces, plus sportifs, fument moins et consomment moins d’alcool et de viande rouge, et même si l'effet protecteur des fibres persiste même après avoir pris en compte tous ces facteurs.
Ces résultats font aussi écho à une étude publiée en mai 2016 rapportant une association bénéfique entre consommation totale de fibres issus de céréales et mortalité toutes causes. En attendant des preuves plus solides des vertus anti-âges des fibres, il n'y a rien à perdre, et tout à gagner, à en consommer davantage (sauf en cas de syndrome du côlon irritable).