Tout savoir sur la vitamine C

Une véritable carence en vitamine C se traduit par une importante fatigue, une perte d'appétit et une moindre résistance aux infections : c'est la pathologie appelée le scorbut. Cette maladie fut courante durant plusieurs siècles, notamment chez les marins, qui ne pouvaient consommer de produits végétaux frais pendant des mois. De nos jours, le scorbut a heureusement disparu de nos contrées. Néanmoins, diverses enquêtes alimentaires ont montré qu'en France, les quantités de vitamine C absorbées étaient parfois "limites". L'apport recommandé en vitamine C vient d'être récemment revu à la hausse. On estime ainsi consommation nécessaire à 110 mg par jour pour un adulte. Dans certaines circonstances, cet apport doit même être augmenté : c'est le cas notamment chez les fumeurs de plus de 10 cigarettes par jour.
Certains, dès l'approche de l'hiver, font une cure de vitamine C afin de se protéger contre les infections fréquentes durant cette période. Est-ce la solution miracle ? Il semble que non. L'absorption massive de vitamine C sous forme médicamenteuse n'a pas encore prouvé son intérêt réel dans la lutte contre les petits maux de l'hiver. Cela ne permet ni d'éviter un rhume, ni de le guérir. En revanche, on sait que la vitamine C peut atténuer les symptômes et réduire la durée de la maladie. Inutile donc de se gaver de vitamine C. De trop fortes doses peuvent, à long terme, chez des sujets sensibles, entraîner des calculs rénaux. D'autre part, de nombreux effets cliniques indésirables ont été observés lors de prises de doses importantes, en particulier des troubles intestinaux (diarrhées, nausées, crampes abdominales). Certaines études cliniques ont même mis en évidence qu'au delà de 500 mg par jour, la vitamine C agirait non plus comme un anti-oxydant mais au contraire comme un pro-oxydant, favorisant les effets des radicaux libres !