Quel rapport entre durée des repas et surpoids ?

On considère généralement que le surpoids et l’obésité sont dus à un déséquilibre entre l’apport calorique et la dépense énergétique. Mais d’autres facteurs sont également mis en cause. Des chercheurs japonais se sont focalisés sur la vitesse à laquelle on mange ses repas.
Leur étude a concerné environ 60.000 personnes entre 2008 et 2013, atteintes de diabète de type-2, et présentant un indice de masse corporelle (IMC) supérieur ou égal à 25. Les personnes qui mangeaient « lentement » (7%) avaient déjà un tour de taille inférieur à celui des autres participants. Les personnes mangeant « normalement » (56%) et « rapidement » (37%) avaient un IMC plus élevé. Mais les personnes qui ont ralenti leur rythme de repas au cours du suivi ont eu tendance à perdre du poids (et à diminuer leur tour de taille). Cette étude est intéressante par son nombre important de participants mais il faudrait la reproduire avec des personnes qui ne sont pas atteintes d’une pathologie particulière et il s'agit d'une étude d'observation, qui décrit une association, pas forcément une relation de cause à effet.
Les régimes, notamment lorsqu’ils sont répétés, conduisent à la perte des signaux naturels de faim et de satiété car ils sont remplacés par des sortes de « calculs mentaux » de type « cet aliment vaut tant de calories », « cet aliment est trop gras ». On en vient à manger en fonction de son mental plutôt que de ses sensations. En ralentissant ses repas, en mangeant plus consciemment on peut se reconnecter à ses sensations et à son corps. On devient moins sujet aussi aux fringales liées au stress.
Par ailleurs les signaux de satiété apparaissent au bout de 15-20 minutes, donc si vous mangez vite, vous mangerez plus avant d’arriver à satiété. En mangeant lentement, en mâchant bien, vous arrivez à satiété avec une prise alimentaire moindre.