Le sucre chez les séniors

Une récente étude prospective publiée dans The American Journal Of Clinical Nutrition établit une corrélation positive entre la consommation de sucres ajoutés provenant des produits industriels et le syndrome de la fragilité chez la personne âgée. Le syndrome de fragilité est un ensemble de symptômes à risques (perte de poids non intentionnelle, faiblesse musculaire, faible force de prise, lenteur, baisse d’énergie et d’endurance, sédentarité accrue) caractérisant un état de santé délétère chez la personne âgée.
Les données de cette étude proviennent de 1.973 Espagnols, tous âgés de 60 ans ou plus. Les chercheurs ont obtenu les habitudes de consommation de sucres ajoutés des participants grâce à des questionnaires alimentaires entre 2008 et 2010. Ces personnes ont été de nouveau suivies entre 2012 et 2013 pour que les scientifiques établissent (ou non) un diagnostic de fragilité basé sur les critères de Fried’s. Après un ajustement statistique de différents facteurs possibles de confusion il s’avère que le groupe qui consommait « peu » de sucres ajoutés (moins de 15 g par jour) présentait un risque 2,27 fois moins important de syndrome de fragilité que celui qui en consommait « beaucoup » (plus de 36 g par jour).
Les chercheurs ont également remarqué que le faible niveau d’activité physique et la perte non-intentionnelle de poids (2 des critères de Fried’s) semblent accroître la consommation de sucres ajoutés. Ils apportent tout de même une nuance : l’association entre ces deux variables est très forte uniquement pour les sucres ajoutés provenant de produits industriels.
Les personnes âgées sont souvent très attirées par la saveur sucrée. En cause, le déclin d’un de leurs 5 sens : le goût. Pour préserver votre santé sans vous priver, la consommation raisonnable d’aliments naturellement sucrés comme les fruits, les fruits séchés et le miel est à privilégier.