Les effets de la viande rouge

Déjà pointé du doigt comme facteur de risque dans la survenue des cancers, du diabète de type 2 et des maladies cardiovasculaires, la consommation de viande rouge en excès pourrait également accroître le risque de stéatose hépatique non alcoolique (NAFLD), connue sous le nom de "maladie du foie gras", conclut une étude israélienne publiée dans le Journal of Hepatology. Actuellement, 20 à 40 % des adultes dans le monde seraient concernés par cette pathologie hépatique pouvant conduire à une cirrhose du foie.
Liée à une alimentation trop riche en sodas, fructose et graisses saturées et une activité physique insuffisante, et non à la consommation d'alcool, la NAFLD toucherait 10 à 15% des enfants américains et un tiers des adolescents.
Pour étudier l'impact de la consommation de viande -son type et le mode de cuisson- sur les NASH et la résistance à l'insuline, l'étude a suivi 800 individus âgés de 40 à 70 ans ayant subi une coloscopie et qui étaient volontaires pour passer une échographie de dépistage ciblant les troubles métaboliques et hépatiques entre 2013 et 2015. D'après les résultats, 38,7 % des participants de l'étude ont été diagnostiqués avec une NAFLD et 30,5 % présentaient une résistance à l'insuline, un facteur de risque du diabète. Ce constat a surtout été observé chez les individus qui consommaient des viandes grillées ou frites.
L'étude permet de définir un profil type de gros consommateurs de viande : ils sont légèrement plus jeunes, ce sont surtout des hommes, leur indice de masse corporelle est plus élevé (IMC) ainsi que la charge calorique globale de leur alimentation et leur profil métabolique est moins bon.