Découverte du gène lié à la prise de poids

Une équipe de chercheurs australiens vient de découvrir l’implication d’un gène dans la prise de poids. L'inhibition de ce gène (appelé RCAN 1) nous éviterait de prendre du poids sans pour autant faire attention à son alimentation. Leur travail consiste désormais à élaborer une pilule miraculeuse inhibitrice de cette portion d’ADN. Trop beau pour être vrai ? Il est encore tôt pour le dire, leurs recherches n’étant pas totalement abouties. Toutefois, les résultats obtenus jusqu'ici sur des souris sont prometteurs.
Une étude australienne vient de démontrer l’implication d’un gène dans la prise de poids chez la souris. Lors de ses travaux, l’équipe de chercheurs dirigée par le Professeur Damien Keating de l’Université de Flinders observe que le retrait d’un gène appelé RCAN1 chez des souris les préserve d’une prise de poids en dépit d'un régime alimentaire hypercalorique. Malgré les aliments gras et sucrés et les rations abondantes qui leur sont imposés pendant de longues semaines, le poids de ces rongeurs n’a pas augmenté. Selon le professeur Keating, ces résultats miraculeux tiendraient au fait que l’inhibition du gène RCAN1 agit sur la constitution du tissu adipeux en transformant la graisse blanche en graisse brune.
La graisse brune est réputée “saine” puisqu’elle oxyde les lipides et brûle des calories rapidement afin de maintenir la température centrale du corps. Les graisses brunes activent le métabolisme de base : elles sont paradoxalement des graisses et des brûle-graisses naturels. Les graisses blanches sont quant à elles des stocks énergétiques indispensables. Toutefois, elles ont tendance à s’accumuler et à stagner dans l’organisme. Si elles deviennent abondantes, les graisses blanches exposent à un risque de surpoids néfaste pour la santé. Elles représentent 95 % du tissu adipeux tandis que les graisses brunes restent marginales. Le blocage du gène RCAN1 a donc transformé la graisse blanche des souris en graisse brune augmentant ainsi considérablement leur métabolisme de base c’est-à-dire leur capacité à brûler des calories au repos.