Le diabète et les risques cardiovasculaires

Contrairement à ce que l’on pouvait penser, la perte de poids chez un patient diabétique ne réduirait pas les risques associés – maladies cardiaques, attaques et décès liés à un risque cardiovasculaire, d’après une étude américaine. Néanmoins, cette étude a par ailleurs mis en évidence les réels bénéfices à tirer d’une modification de l'hygiène de vie.
Lancée en 2001 aux États-Unis, l’étude se fixait pour objectif de mesurer l’impact de changements des habitudes alimentaires et physiques sur les complications cardiovasculaires généralement associées à un diabète, sur une période de 13,5 ans. Dans plus de 16 centres, les chercheurs ont suivi 5.145 personnes en surpoids et obèses atteintes de diabète de type 2 (le cumul de ces facteurs de risques les exposent à des complications cardiovasculaires). La moitié des personnes a dû suivre un régime hypocalorique, faire 175 minutes d’exercices par semaine avec un objectif de perte de poids de 7 % du poids initial. Dans l’autre groupe, les volontaires participaient simplement à un programme d’éducation thérapeutique sur le diabète.
Si les participants du premier groupe ont perdu en moyenne 8 % de leur poids initial après un an, ils ont réussi à maintenir une perte de l’ordre de 5 % sur 4 ans. Dans l’autre groupe, la perte n’était que de 1 %. Mais en septembre 2012, soit environ après un suivi de 11 ans, les chercheurs n’ont pu mettre en évidence d’éventuels effets bénéfiques de la perte de poids sur les risques cardiovasculaires. Compte-tenu du peu de différences entre les deux groupes, il a été décidé de stopper cette étude avant son terme.