Augmentation de la consommation des œufs alternatifs en France

Au cœur des débats qui mettent en exergue de nouvelles attentes sociétales, la question du bien-être animal est devenue une réalité au point de modifier peu à peu les habitudes de consommation des Français, en tout cas pour l'achat des œufs.
Plus d'un œuf sur deux vendus en grande distribution est issu de ce que l'on appelle un élevage alternatif : soit l'œuf est bio, soit il est issu d'une poule qui a accès à un espace extérieur, soit elle est élevée au sol. À contrario, les poules pondeuses qui vivent en cages sont moins choisies par les consommateurs. Les ventes ont reculé de 4,1% au cours des neuf premiers mois de l'année. Il s'agit d'une tendance de fond puisque la part des œufs standards représentait 74% de l'offre en grandes surfaces en 2007, quand elle n'est plus que de 48% dix ans plus tard. Les œufs de plein air sont la catégorie alternative la mieux représentée (24% contre 13% en 2007), devant les œufs bio (16% contre 6% en 2007).
Selon l'interprofession des œufs, 37% des poules pondeuses étaient concernées par un élevage alternatif en 2017 contre 16,5% en 2002. Par ailleurs, ce chiffre a bondi de 13% entre 2016 et 2017. Néanmoins, la cage reste le modèle d'élevage encore majoritaire avec 63,3% de poules qui y sont enfermées. La filière s'est engagée à adopter un élevage alternatif pour au moins une poule pondeuse sur deux d'ici 2022.