Les effets des Oméga-3 sur votre santé

Certes les Oméga-3 sont des graisses et à ce titre tout aussi caloriques que n'importe quel acide gras trans dont on sait qu'il est parfaitement délétère pour la santé. Mais ce sont de bonnes graisses, des acides gras polyinsaturés (AGPI), constituants indispensables des membranes (des cellules) et instruments de la communication cellulaire.
Le gras est, à juste titre, réputé difficile à mobiliser et à brûler : il a plutôt tendance à se stocker, dans les adipocytes, des cellules graisseuses quasi-éternelles. Mais les Oméga-3 sont d'excellents carburants, facilement mobilisables. Bref, en échangeant des graisses saturées, physiologiquement “figées“, par des Oméga-3, “souples“, on facilite la combustion des graisses, et en particulier celles qui enrobent les viscères (la graisse viscérale, par opposition à la graisse qui se voit, sur le ventre). Le risque cardiovasculaire en est significativement diminué, ainsi que le tour de taille...
Cet effet “boost“ de la destruction des graisses a été mis en évidence chez des souris obèses. Celles-ci ont été soumises à un régime composé à 30% de lipides dont la moitié était effectivement de l'huile de poisson riche en Oméga-3. À 5 mois de recul, le métabolisme spécifique de la dégradation des graisses avait été davantage sollicité avec l'huile de poisson. Ce bénéfice des Oméga-3 est confirmé sur l'Homme par une équipe française. Des femmes qui souffraient d'un diabète de type 2 et recevaient une supplémentation (une gélule d'huile de poisson dosée à 1,8 g d'oméga-3) ont vu leur masse grasse diminuer, ainsi que le taux de triglycérides. Parallèlement, leur taux de bon cholestérol (HDL cholestérol) a augmenté. En deux mois de ce régime modéré, on constatait une baisse de leur adiposité (surcharge de graisse) et des marqueurs de risque d'athérome (formation de plaques graisseuse à l'intérieur des vaisseaux qui peut dans des cas extrême interrompre le flux sanguin et entrainer des infarctus ou des accidents vasculaires cérébraux).