Les bienfaits du sureau noir

Originaire d'Europe centrale, le sureau est particulièrement répandu en Suisse et dans toutes les zones d'Europe au climat tempéré. De la famille des Caprifoliacées, il est utilisé depuis de nombreux siècles en médecine pour ses vertus thérapeutiques : ses fleurs et son écorce sont notamment utilisées pour traiter différents symptômes grippaux et infections respiratoires mais cette plante possède aussi des propriétés diurétiques, anti-inflammatoires, antirhumatismales, etc. Arbuste rustique à croissance rapide, il fleurit au début du mois de mai jusqu'au mois d'août puis ses fleurs blanches et odorantes se transforment, en août-septembre, en petites baies noires violacées charnues disposés en grappes.
Les baies de sureau sont naturellement riches en antioxydants (anthocyanes), flavonoïdes (surtout quercétine) qui bloquent les effets néfastes des radicaux libres, ces dérivés actifs de l'oxygène hautement réactifs et instables, responsables du vieillissement prématuré. Elles permettent aussi de diminuer les risques d’apparition de plusieurs maladies causées par le stress oxydatif (phénomène qui a lieu lorsque le nombre de radicaux libres excède les capacités du corps à les neutraliser et favorisant de nombreuses maladies). Les feuilles sont riches en acides phénoliques, en flavonoïdes, en polyphénols, en huiles essentielles (contenant des monoterpènes) et en minéraux.
La parodontite est connue pour être une inflammation profonde du parodonte (composé de l’os alvéolaire, la gencive, le cément et le ligament alvéolo-dentaire). Elle est provoquée par la présence de bactéries sur les dents et les gencives. Des extraits aqueux de fleurs matures de sureau ont montré leur capacité à inhiber in vitro l’activité pro-inflammatoire des principaux facteurs pathogènes parodontaux. Une étude chez l’animal a révélé que des extraits de sureau riches en polyphénols inhibent la production de molécules pro-inflammatoires (TNF-α et IFN γ) chez des animaux atteints de diabète.
Une étude américaine de 2015, publiée dans Life science, a montré les propriétés anti-inflammatoires d’extraits éthanoliques issus de baie de sureau. Plus spécifiquement, de composés phénoliques (quercétine) qui sont capables d’inhiber fortement, in vitro, les espèces réactives de l’oxygène (radicaux libres) et la production de NO à partir d’une lignée de cellules microgliales, bien connues pour participer au processus inflammatoire dans le cerveau.