L'impact du sport sur votre santé

Le cœur est un subtil mélange de muscles lisses et squelettiques. Trois couches cellulaires sont chargées de son habillage : l'épicarde, qui représente la couche externe et l'endocarde qui constitue à l'inverse la couche protectrice interne. La troisième et la plus connue est le myocarde, le tissu le plus épais de la paroi cardiaque où s'exerce les plus grosses pressions. Enfin, il y a le péricarde qui enveloppe le tout.
Il y a de la graisse présente naturellement au niveau du cœur, comme dans chaque cellule du corps. Le problème c'est lorsque cette graisse devient un amas adipeux, donc qu'elle est excessive. Cela peut causer divers problèmes de santé et augmenter le risque de maladies cardiovasculaires telles que l'athérosclérose. Des chercheurs danois viennent de montrer, dans un essai clinique randomisé, que la pratique régulière d'une activité physique permet de réduire considérablement la présence de tissu adipeux au niveau de l'épicarde et du péricarde.
Cette expérience a été menée sur un groupe de patients obèses et sédentaires d'une moyenne d'âge de 41 ans constitué majoritairement de femmes. Après la répartition aléatoire en 3 groupes, les participants se sont vus assigner à différents protocoles :
- Un groupe s'entraînait en endurance à haute intensité 3 fois par semaine pendant 45 minutes
- Un groupe s'entraînait en résistance musculaire 3 fois par semaine pendant 45 minutes
- Un groupe ne faisait aucune activité physique (groupe contrôle)
La quantité de graisse autour du cœur a été mesurée à l'aide de l'Imagerie à Résonance Magnétique (IRM). Après les 12 semaines de l'étude, les personnes faisant du sport ont vu leur tissu adipeux cardiaque chuter (32% en moins dans l'épicarde comparé au groupe contrôle). En revanche, seul l'entraînement de résistance musculaire est parvenu à amorcer une réduction significative du tissu adipeux au niveau du péricarde (31% en moins). De plus, la masse totale du ventricule gauche a augmenté grâce au sport.
Cette étude apporte une preuve supplémentaire que l'activité physique constitue un traitement préventif de choix contre les maladies métaboliques et cardiovasculaires, lorsqu'elle peut être pratiquée en toute sécurité.