L'impact des graisses sur la testostérone

Des chercheurs américains ont montré que les hommes qui suivaient un régime réduit en graisses pouvaient voir leurs taux de testostérone s'abaisser quelque peu. Cette étude, menée par une équipe de l'Université de Chicago, de la Northwestern University Feinberg School of Medicine et du Chicago NorthShore University HealthSystem, a pris en compte 3.128 hommes âgés de 18 à 80 ans suivis dans le cadre de la cohorte américaine National Health and Nutrition Examination Survey (NHANES).
Tous les participants ont fourni des données concernant leur alimentation, et 14,6% des sujets remplissaient les critères pour suivre un régime pauvre en graisses. Parmi les autres, 24,4% ont été assignés à un régime méditerranéen (riche en fruits, légumes, céréales complètes et faible en protéines animales et produits laitiers). Quelques hommes qui devaient suivre un régime faible en glucides ont été exclus de l'étude. Une prise de sang permettait aussi d'analyser les niveaux de testostérone sérique des participants.
Leurs résultats, repris par The Journal of Urology, la revue officielle de l'American Urological Association (AUA), ont montré que les niveaux de testostérone moyens présents dans les sérums sanguins étaient de 435,5 ng/dL (nanogrammes par décilitre). Cependant les niveaux de testostérone sérique étaient plus bas chez les hommes qui suivaient les deux "régimes restrictifs": les niveaux moyens étaient de 411 ng/dL pour les hommes suivant un régime pauvre en graisses et de 413 ng/dL pour ceux qui suivaient un régime méditerranéen.
Après avoir pris en compte des facteurs pouvant affecter la testostérone, comme l'âge, l'indice de masse corporelle et l'activité physique, le fait de suivre un régime pauvre en graisses restait associé de manière significative à une réduction de testostérone sérique, contrairement au régime méditerranéen.