Les bienfaits de l'activité physique

Les bénéfices de l’activité physique sur la santé ont fait l’objet de nombreuses études et des chercheurs ont estimé qu’1 décès sur 12 pourrait être évité en bougeant plus. L’OMS recommande aux adultes de 18 à 64 ans de faire au moins 150 min d’une activité physique aérobie d’intensité modérée (provoquant un léger essoufflement et un peu de sudation) dans la semaine.
De nombreuses études montrent que l’activité physique permet de réduire le risque de décès par maladies cardiovasculaires. Les bénéfices de l’activité physique sont souvent rapportés dans des études impliquant des participants en bonne santé. Qu’en est-il des personnes ayant déjà des problèmes cardiovasculaires ? C’est à cette question que des chercheurs se sont intéressés en comparant les effets de l’activité physique chez des personnes avec ou sans maladies cardiovasculaires. Leurs résultats viennent de paraître dans l'European Heart Journal.
Les chercheurs ont analysé les données de 441.798 personnes dont 131.558 étaient atteintes de maladies cardiovasculaires (infarctus du myocarde, AVC, insuffisance cardiaque). Les participants, âgés en moyenne de 60 ans, ont été suivis pendant 6 ans. Les chercheurs ont demandé aux participants de se souvenir de la quantité d’activité physique qu’ils avaient pratiquée durant les 7 jours précédents. Cette information a été convertie en unités d’équivalent métabolique-minutes par semaine (MET-minutes/semaine). Enfin, les causes des décès survenus ont été recueillies. Les résultats montrent que par rapport à une vie sédentaire, une activité physique accrue diminue le risque de mourir durant la période de suivi chez tous les participants mais la diminution du risque est plus importante chez les personnes atteintes de maladies cardiovasculaires.
Par rapport aux personnes en bonne santé qui font le plus d’exercice physique, le risque de décès chez les personnes atteintes de maladies cardiovasculaires et qui sont sédentaires est augmenté de 87%. Ce risque tombe à 45% avec une pratique d’activité physique de 0-499 MET-minutes/semaine et à 14% pour les personnes qui atteignent 1000 MET-minutes/semaine ou plus. Chaque augmentation d’activité physique de 500 MET-minutes/semaine permet de réduire le risque de décès de 14% pour les personnes atteintes de maladies cardiovasculaires et de 7% pour celles en bonne santé. Marcher 30 minutes par jour, 5 fois par semaine permet d’atteindre 500 MET-minutes/semaine. Au-delà de 500 MET-minutes/semaine, le risque de décès continue à diminuer pour les personnes souffrant de troubles cardiovasculaires alors que ce n’est pas le cas chez les personnes en bonne santé.
L’activité physique aide à contrôler certains facteurs de risque cardiovasculaires comme la pression artérielle ou la glycémie. De plus, les personnes atteintes de maladies cardiovasculaires ont généralement un niveau d’inflammation plus élevé. Or, l’activité physique permet de réduire cette inflammation. Enfin, une étude récente montre que l’exercice incite le cœur à produire de nouvelles cellules musculaires.