Les atouts du poisson

La consommation de poisson est bénéfique à bien des niveaux, à condition de minimiser les polluants comme le mercure, et de n'acheter que des espèces non menacées par la pêche intensive. Il est conseillé dans ce cas d’en manger 2 à 3 portions par semaines (pas plus de 2 pendant la grossesse, et pour un enfant). Pour limiter la contamination au mercure, il est possible à la fois de choisir les poissons les moins contaminés mais également de prendre une supplémentation en sélénium qui limite la toxicité du mercure. Si vous êtes végétarien(ne) ou si vous ne mangez pas de poisson, vous pouvez synthétiser les oméga-3 à longues chaînes qu'on trouve dans le poisson en consommant des graines de lin, de chia, des noix, de l'huile de colza, de lin ou de l'huile de cameline, qui sont de bonnes sources d'acide alpha-linolénique, précurseur de tous les oméga-3 à longues chaînes, et en limitant les oméga-6 dans votre régime alimentaire car ils sont directement concurrents pour la synthèse de ces dérivés à longues chaînes. Il faut pour cela diminuer les produits céréaliers, et éviter les huiles de pépins de raisin, tournesol, maïs, soja, coton.
Une nouvelle étude parue dans la revue JAMA montre que même si la consommation de poisson et fruits de mer est associée à des niveaux accrus de mercure dans le cerveau, ceux-ci ne sont pas liés à des pathologies ou des anomalies cérébrales. Dans la même étude parue dans la revue JAMA, les chercheurs montrent que la consommation de poisson et fruits de mer est liée à une réduction du risque de maladie d’Alzheimer chez les personnes porteuses du variant génétique ApoE4. Ces résultats ne sont pas observés chez les personnes qui portent d’autres formes du gène ApoE. Les chercheurs ont analysé les données issues de 286 autopsies de cerveau chez des personnes dont ils avaient recueilli des informations concernant la consommation de poisson et fruits de mer avant leur décès.
Les résultats montrent que les personnes qui consomment des produits de la mer (poisson, fruits de mer…) au moins une fois par semaine présentent moins de signes caractéristiques de la maladie d’Alzheimer - densité plus faible des plaques amyloïdes notamment- que ceux qui mangent moins de fruits de mer. Globalement, les plus gros consommateurs de poissons et fruits de mer avaient 47% de risque en moins d’être diagnostiqués avec une maladie d’Alzheimer, mais cette association n’est vraie dans cette étude que chez les porteurs du variant génétique ApoE4.