Focus sur le kéfir

Le kéfir est un lait fermenté, de consistance plus épaisse que le lait (il existe aussi des kéfirs de fruits). Originaire de l’Europe de l’Est (Caucase, Balkans), il est désormais consommé dans le monde entier. La fermentation du kéfir est réalisée par différents micro-organismes : des levures comme celles qui fabriquent de l’alcool (Saccharomyces), des bactéries lactiques (lactocoques, lactobacilles, streptocoques...) et des bactéries acétiques (Acetobacter). Tous ces micro-organismes vivent en symbiose. Tout comme le yaourt, le kéfir contient des probiotiques qui peuvent avoir une action sur l’immunité. On sait déjà que le kéfir agit contre les symptômes de l’asthme et l’allergie. Aussi, cette boisson est-elle intéressante pour booster son immunité et espérer résister à une infection par le coronavirus SARS-CoV-2 ?
Dans un article, des chercheurs égyptiens et saoudiens font le point sur l’intérêt de boire du kéfir pour se protéger d’infections virales, à partir des études existant sur le sujet. Ils expliquent les différents mécanismes d'action du kéfir sur le système immunitaire :
Le kéfir stimulerait la production de macrophages et donc la phagocytose, il favoriserait la maturation des lymphocytes CD4+, CD8+ et de ceux qui produisent les anticorps, à savoir les lymphocytes B, il peut avoir un effet anti-inflammatoire, notamment en réduisant l’expression de certaines cytokines pro-inflammatoires (interleukines 1 et 6), du TNF-alpha et de l’interféron-gamma.
Le kéfir aurait une activité antivirale contre le virus Zika, les virus de l’hépatite B et C, le virus influenza H1N1, le virus de l’Herpes simplex, des rhinovirus et des rétrovirus. De plus, le kéfir est acide, avec un pH d’environ 4,6, ce qui peut gêner les virus pathogènes comme les coronavirus. Pour ces raisons, les auteurs pensent que le kéfir peut contribuer à atténuer l’ « orage de cytokines » dont sont victimes certains patients Covid-19. Par ailleurs, le SARS-CoV-2 est un virus qui infecte les voies respiratoires, mais qui a aussi des effets gastro-intestinaux, d’où l’idée que des probiotiques puissent aider à la guérison.