Découverte des lectines

Ces protéines, présentes dans de nombreux légumes, céréales et légumineuses, seraient le nouvel ennemi de nos assiettes. Pourquoi ? Doit-on désormais se priver de ces aliments pourtant jugés sains pour la santé ?
Si quasiment tous les aliments contiennent des lectines, seuls 30% en renferment en quantités importantes : Des légumineuses ( soja, haricots rouges, lentilles…) ; Des céréales complètes (blé, orge, seigle, avoine, épeautre, kamut, millet, quinoa, riz…) ; Des graines et des fruits oléagineux (cacahuète, noix de cajou, graines de tournesol, de pavot, de chia…) ; Des végétaux appartenant à la famille des solanacées (pommes de terre, aubergine, tomate…).
En petites quantités, certaines lectines favoriseraient le bon fonctionnement des défenses immunitaires. "Elles participeraient également à la prévention du cancer, du diabète de type 2 et de certaines maladies virales. Toutefois, des recherches complémentaires sont encore nécessaires sur ces sujets", assure Sylvie Hampikian. Dans son livre "Le Paradoxe des Plantes", le Dr. américain Steven Gundry suggère que les lectines auraient des conséquences sur notre microbiote : elles endommageraient la paroi intestinale et provoqueraient, par ricochet, des troubles digestifs tels que des diarrhées et des vomissements. Un avis renforcé par une étude réalisée en 2004 qui indique que consommer des aliments riches en lectines peu ou mal cuits provoquerait des troubles digestifs. Certaines feraient également le lit de maladies chroniques inflammatoires comme le diabète, l’arthrose, la polyarthrite rhumatoïde, les maladies auto-immunes. Elles font d’ailleurs partie des nutriments à éviter en cas de syndrome de l’intestin irritable.
Classées parmi les "anti-nutriments", les lectines réduiraient la capacité du corps à absorber les vitamines et les minéraux. En effet, elles se lieraient à ces nutriments, empêchant l’organisme d’en profiter. À la clé, carences et fatigue.