Les chiffres de l’obésité inquiètent !

Dans un nouveau rapport publié par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), on peut lire que le surpoids et l'obésité ont atteint des proportions épidémiques en Europe. Avec 60% d’adultes en surpoids et un quart d’obèses, l’OMS s’alarme des niveaux atteints. D’après l’OMS, l’Europe compte désormais 25% de personnes obèses et 60% d’adultes en surpoids, ce qui fait de l’Europe le continent où "la prévalence est la plus forte, excepté les Amériques". Un constat qui touche aussi les jeunes enfants, car "7,9 % des enfants de moins de 5 ans souffrent de surpoids ou d'obésité" selon l’instance de santé. Des chiffres alarmants pour l’OMS qui rappelle que "la prévalence du surpoids et de l'obésité ne cesse d'augmenter en Europe et qu'aucun État membre n'est en passe d'enrayer cette progression d'ici 2025".

Le constat dressé par l’OMS est d’autant plus inquiétant qu’il y a quelques années encore, le taux d’obésité était bien moindre. En effet, en 1975, on ne comptait "que" 40% d’adultes européens en surpoids. De plus, actuellement, aucune classe d’âge n’est épargnée. On observe une diminution chez les 10 – 19 ans, mais un adolescent sur quatre est tout de même en surcharge pondérale.
D’après le rapport de l’OMS, la pandémie de Covid-19 n’est pas étrangère à la situation. "Les premières études menées dans un certain nombre de pays européens ont indiqué une augmentation de l'indice de masse corporelle (IMC) moyen chez les enfants et les adolescents pendant la pandémie de Covid-19". Un paradoxe quand on sait que le surpoids est justement un facteur de risque pour la maladie.

L’augmentation de l’obésité est aussi inquiétante car elle est une cause de décès. Le surpoids et l’obésité sont à l’origine de plus de 1,2 million de décès en Europe chaque année, soit la quatrième cause de mortalité de la région. L’obésité est également responsable de treize types de cancers différents et susceptible de déclencher 200.000 cas par an, des "chiffres qui pourraient augmenter dans les années à venir" pour l’OMS.