Les secrets des noix de cajou

Bien plus qu’un simple en-cas, la noix de cajou est une petite graine aux grandes vertus. De ses bienfaits pour la santé à son rôle dans les cuisines du monde entier, elle occupe une place privilégiée dans nos assiettes. Cependant, son processus de production pose des questions éthiques et environnementales qui méritent d’être considérées. En optant pour des noix de cajou issues de l’agriculture biologique et équitable, les consommateurs peuvent faire le choix d’un produit à la fois sain et responsable. Originaire du nord-est du Brésil, la noix de cajou provient de l'anacardier (Anacardium occidentale), un arbre tropical qui appartient à la famille des Anacardiaceae. L’anacardier a été introduit en Inde et en Afrique par les colons portugais au XVIe siècle. Depuis, l’Inde est devenue un acteur majeur de la production mondiale de noix de cajou, aux côtés du Vietnam et de la Côte d’Ivoire.
La noix de cajou est en réalité la graine contenue dans une coque double, qui pousse à l’extrémité d'un fruit appelé la pomme de cajou. Ce fruit est comestible, souvent utilisé localement pour fabriquer des jus, mais n’est pas commercialisé en dehors des zones de production à cause de sa courte durée de conservation. La récolte de la noix de cajou est un processus délicat qui se fait principalement à la main. Après la cueillette, les noix sont séchées, puis décortiquées par étapes. La coque de la noix contient de l’acide anacardique, une substance caustique qui doit être éliminée avec soin, car elle est irritante pour la peau. Ce processus de décorticage nécessite souvent des conditions de travail précises, ce qui peut soulever des questions éthiques concernant les travailleurs de cette industrie dans certains pays producteurs.
La culture de la noix de cajou présente des avantages écologiques, notamment parce que les anacardiers sont souvent cultivés dans des systèmes agroforestiers, permettant ainsi de préserver la biodiversité. Cependant, les conditions de production ne sont pas sans poser des défis, surtout dans le décorticage. Dans certains pays producteurs, les travailleurs — souvent des femmes — sont mal rémunérés et travaillent dans des conditions précaires. De plus, les méthodes de traitement de la coque, contenant l’acide caustique, doivent être strictement encadrées pour protéger la santé des travailleurs. Des initiatives voient cependant le jour pour promouvoir une production de noix de cajou éthique, en privilégiant les filières équitables et bio. Cela garantit non seulement un meilleur revenu pour les producteurs locaux, mais aussi un respect de l’environnement.