La pomme : un puissant antioxydant

La pomme contient une grande variété d’antioxydants dont beaucoup font partie des flavonoïdes, l’une des grandes familles de composés antioxydants: les procyanidines, la catéchine, l’épicatéchine, et surtout la quercétine. Cette dernière semble avoir de multiples effets bénéfiques sur la santé : une activité anticancéreuse, une protection cardiovasculaire, des effets antiulcéreux, ainsi qu’une activité antiallergique, antivirale et anti-inflammatoire.
Des chercheurs de l’Université de Cornell (USA) ont mis en évidence que le potentiel antioxydant contenu dans 100 g de pomme non pelée serait équivalent à 1500 mg de vitamine C. Or ces composés antioxydants, combinés entre eux – flavonoïdes et polyphénols – et ajoutés aux bienfaits de la vitamine C, réduisent de manière significative la croissance d’au moins deux types de cellules cancéreuses : celle du foie et du colon.
Le chercheur B. Stavric l’explique : « Il semble qu’un grand nombre des effets biologiques de la quercétine et d’autres flavonoïdes puisse être expliqué par leur activité antioxydante et leur capacité à détruire les radicaux libres. La fonction antioxydante de la quercétine est renforcée par la vitamine C. Ce renforcement est attribué à la capacité de la vitamine C à réduire la quercétine oxydée et à celle de la quercétine d’inhiber la photooxydation de la vitamine C. Des effets bénéfiques encore plus puissants de la quercétine comme destructeur de radicaux libres et/ou comme inhibiteur de la péroxydation lipidique ont été observés en association avec la vitamine E et la vitamine C. »
Les résultats d’une étude menée auprès de 77.000 femmes et 47.000 hommes sont formels : la consommation de fruits et légumes diminuerait de 21 % du risque de développer un cancer du poumon chez les femmes. La pomme fait partie du très petit nombre de fruits et légumes que les chercheurs ont pu associer à une diminution significative du risque de cancer du poumon. Le rôle de la quercétine y serait prépondérant.
Moins d’asthme et moins d’affections des voies respiratoires, en mangeant régulièrement des pommes : les études qui l’ont prouvé sont nombreuses. Cet effet pourrait être obtenu à partir d’une consommation de deux pommes par semaine mais ne serait pas uniquement lié au contenu en antioxydants de la pomme. La consommation moyenne de pommes a été significativement associée à une amélioration de la capacité respiratoire, même chez les fumeurs. L’expiration par seconde des sujets consommant 1 pomme par semaine serait de 44.5 ml supérieure par rapport aux non consommateurs et atteindrait un niveau de 138 ml pour ceux consommant 5 pommes ou plus par semaine.