Le sel

Le lien entre la consommation de sel et le risque d'hypertension artérielle est soulevé depuis de nombreuses années. Une nouvelle étude dirigée par le Dr John Forman, chercheur à Boston et à l'école de santé publique de Harvard a poussé plus loin l'investigation.
Les chercheurs ont utilisé les données issues du suivi de plus de 4000 personnes au cours d'une grande étude menée aux Pays-Bas. Ils ont pu obtenir des données très précises sur les apports en sodium (principalement apporté par le sel de table et le sel des produits préparés), sur l'excrétion urinaire d'acide urique et sur l'excrétion urinaire d'albumine, deux marqueurs de la santé des vaisseaux sanguins.

L'analyse des données révèle que plus la consommation de sel est élevée, plus le risque d'hypertension est élevé, conjointement avec une élimination accentuée d'acide urique et d'albumine. Mais les résultats vont plus loin car comme l'explique le Dr Forman : "Ceux qui ont eu un apport élevé en sel ont eu plus de risque de développer de l'hypertension si leurs niveaux d'acide urique et d'albumine dans les urines étaient élevés. Mais chez les personnes dont le niveau d'acide urique et d'albumine dans les urines était bas, le risque de développer de l'hypertension n'était pas perceptible. Cela suggère que seules les personnes qui ont des vaisseaux sanguins endommagés vont développer de l'hypertension à cause d'apports alimentaires élevés en sel."

Le chercheur rappelle qu'il ne s'agit encore que d'une hypothèse dont il espère faire la démonstration à l'avenir. En attendant, il recommande toujours de consommer moins de sel. Une consommation plus élevée de potassium semble d'ailleurs ajouter des bénéfices à une alimentation pauvre en sel.