Les effets négatifs des boissons sucrées

Aux Etats-Unis, près de 18% des enfants souffrent d'obésité. Ce fléau peut survenir, comme l'ont démontré plusieurs récentes études, plus rapidement entre l'âge de 2 et 5 ans. Publiée dans le journal américain Academic Pediatrics, l'étude a porté sur un échantillon de 25 familles américaines à qui on a demandé d'évaluer les risques pour la santé de consommer des boissons sucrées types sodas.
"De nouvelles preuves suggèrent que la consommation régulière de boissons sucrées, soit par la mère pendant la grossesse ou par l'enfant avant l'âge de 2 ans, peut augmenter le risque d'obésité chez l'enfant plus tard dans l'enfance", explique Jennifer Woo Baidal, auteure principale de l'étude et professeure adjointe en pédiatrie à l'université de Colombia (Etats-Unis). Dans une étude précédente, Woo Baidal et son équipe avaient constaté que près de 90% des parents et 66% des nourrissons âgés de 1 à 2 ans inscrits dans un programme local Women, Infants, and Children (WIC) destiné aux familles à faible revenu, consommaient régulièrement des boissons sucrées. "Nous avons été surpris par le nombre de parents et de nourrissons consommant régulièrement des boissons additionnées de sucre. Pour influencer le comportement, nous avions besoin de mieux comprendre les facteurs qui influent sur les attitudes des parents", explique Woo Baidal.
Dans le cadre de cette étude, les chercheurs ont mené des entretiens approfondis auprès des 25 familles déjà incluses dans la précédente étude. Toutes étaient invitées à répondre à divers documents issus de campagnes de santé publique, notamment des messages écrits et visuels, sur la teneur en sucre et les risques pour la santé associés aux boissons sucrées.
L'équipe de Woo Baidal a constaté que de nombreuses familles avaient une connaissance insuffisante de la composition des boissons consommées. Un certain nombre d'entre elles ont par exemple été surprises d'apprendre que de nombreux jus et laits aromatisés contenaient de grandes quantités de sucre. Les familles étaient plus réceptives aux messages de prévention, en particulier ceux sous forme d'images et de graphiques, qui expliquaient la teneur en sucre des différentes boissons et les risques qu'elles présentent pour la santé des enfants. En revanche, les familles se sont montrées moins réceptives aux documents qui dictent aux parents ce qu'ils doivent consommer, sans leur donner des informations précises sur les effets délétères d'un produit.