L'effet des sodas sur notre santé

Les boissons sucrées contiennent du sucre ajouté, notamment sous forme de saccharose ou de sirop de glucose-fructose. Une équipe de l’École de Santé publique de Harvard a estimé à 184.000 le nombre de décès dans le monde imputables aux boissons sucrées. En France, même si la consommation de boissons sucrées n’atteint pas celle des Allemands ou des Américains, elle n’a cessé de croitre ces dernières années. Tous les moyens nécessaires devraient donc être mis en œuvre pour informer les consommateurs et les inciter à diminuer considérablement leur consommation de sodas et de boissons sucrées.
Une nouvelle étude parue dans le journal Circulation rapporte que consommer des boissons sucrées chaque jour est associé à une augmentation de la graisse viscérale, qui elle-même augmente le risque de diabète et de maladie cardiaque. La graisse viscérale est une graisse qui se trouve « en profondeur » autour d’un certain nombre d’organes comme le foie, le pancréas et les intestins. La graisse viscérale affecte la façon dont fonctionnent nos hormones et joue un rôle important dans la résistance à l’insuline, facteur de risque de diabète de type 2 et de maladie cardiaque. Parmi les 1.003 participants de l’étude, ceux qui boivent au moins une boisson sucrée par jour présentent une augmentation de leur graisse viscérale de 852 cm3 après 6 ans de suivi contre seulement 658 cm3 chez ceux qui n’en boivent jamais.
Une étude française menée auprès de 66.188 femmes confirme une association entre la consommation de boissons sucrées et le risque de diabète de type 2. Mais elle révèle également un risque de diabète plus élevé avec des boissons dites "light" qui renferment des édulcorants artificiels, qu’avec des boissons sucrées. Les résultats montrent que les femmes qui consomment des boissons sucrées "light" en boivent plus que celles qui consomment des boissons sucrées "normales" (2,8 verres/semaine soit 568 ml contre 1,6 verres/semaine soit 328 ml en moyenne, respectivement).
Par rapport à celles qui n’en consomment pas du tout, les femmes qui boivent le plus de boissons sucrées (soit plus de 359 ml/semaine) ont un risque de diabète augmenté de 34 % au cours de l’étude (14 ans) ; celles qui boivent le plus de boissons « light » (plus de 603 ml/semaine) ont un risque multiplié par 2,21. À quantité égale consommée, le risque de diabète est plus élevé lorsqu’il s’agit de boissons "light" que de boissons sucrées. Le risque de développer un diabète est de 15% supérieur pour une consommation de 0,5 L/semaine et de 59% supérieur pour 1,5 L/semaine respectivement.