Les effets de la malbouffe sur notre cerveau

Obésité, maladies cardiovasculaires, NASH… La junk food, ou malbouffe, est responsable de nombreux maux. Et elle s’attaquerait même au cerveau, selon une nouvelle étude qui suggère que les repas riches en sucre et en gras altèrent les fonctions cognitives, même sur une courte période. Avec des conséquences importantes sur la régulation de l’appétit.
Les travaux ont été publiés dans la revue Royal Society Open Science. Pour parvenir à ce constat, une équipe de chercheurs américains, australiens et anglais ont recruté 110 jeunes adultes en bonne santé, adeptes d’une alimentation particulièrement saine. Ils ont été divisés en deux groupes : pendant une semaine, l’un devait suivre un régime alimentaire déséquilibré tandis que l’autre se cantonnait à son régime habituel. Avant et après l'expérience, leur mémoire et le contrôle de leur appétit, dans lesquels la région du cerveau appelée hippocampe joue un rôle central, ont été évalués au travers de plusieurs tests avant et après l’expérience.
Conclusion : les scores au test de mémoire du groupe ayant suivi un régime riche en gras et en sucre étaient moins bons que ceux de l’autre groupe. Le contrôle de leur appétit était également moindre. En revanche, en reprenant une alimentation saine après l’expérience, les participants ont pu retrouver leurs capacités.
Selon les chercheurs, “ces résultats démontrent qu’une alimentation de type occidental (“Western diet”, NDLR) peut rapidement dégrader la régulation de l’appétit chez les humains, un effet qui pourrait favoriser la suralimentation chez ceux qui en sont friands”. Ils ajoutent que cette étude suggère que l’hippocampe a “un rôle fonctionnel dans la régulation de l’appétit” et fournit “de nouvelles preuves quant aux effets neurocognitifs négatifs de ce type d’alimentation”, déjà trouvées chez les animaux.