Le cerveau des femmes ne résiste pas à la faim !

Une étude américaine aurait démontré que le cerveau d'un homme serait plus capable de maîtriser l'envie de manger que le nôtre. Cette étude s'est servie pour cela de l'imagerie cérébrale de cerveaux des deux sexes. Les résultats sont publiés dans la revue en ligne Proceedings of the National Academy of Sciences, élaborés par les chercheurs du Laboratoire National de Brookhaven, de la Division d'Energie des Etats-Unis, pour être plus précis.
C'est donc pour cela que nous avons plus de mal à perdre du poids... Ces résultats pourraient aussi expliquer les envies de grignotage typiquement féminines, ou, plus grave, les différences de taux de crises de boulimie et d'obésité entre les hommes et les femmes.

Avant de participer à l'étude, les volontaires ont tous cité leur produit alimentaire préféré. L'équipe de chercheurs a ensuite fait trois scanners, à trois moments différents, de l'activité cérébrale de 13 femmes et 10 hommes. Avant les scanners, les volontaires ont jeûné pendant 20 heures.
Les trois scans se sont effectués dans des conditions différentes. Le premier consistait à montrer et à faire sentir l'aliment favori des participants, qui en ont goûté une bouchée (quelle torture...). Pour le deuxième scanner, les conditions étaient identiques mais les chercheurs ont demandé aux volontaires de refuser l'offre alléchante. Le troisième était un scanner de témoin, où les volontaires n'ont pas subi de stimulation alimentaire.
En plus, ce qui est d'autant plus pénible, c'est que pour chaque scanner, les volontaires décrivaient leur sensation de faim et leur désir de manger. Ces réponses et l'activité cérébrale ont été comparées l'une à l'autre par les chercheurs.

Selon les stimulations, des zones du cerveau différentes s'allumaient, selon le sexe de la personne. Lorsqu'on leur a demandé de réprimer leur désir de manger, les hommes et les femmes ont déclaré avoir moins faim et moins d'intérêt à la nourriture. Mais chez la femme, l'activité du cerveau ne s'est pas calmée, contrairement à l'homme !
L'auteur principal de l'étude est Gene-Jack Wang, scientifique en imagerie à Brookhaven. Ce chercheur souligne que "les résultats pourraient nous aider à comprendre les mécanismes neurobiologiques au fond de la capacité de régler la consommation alimentaire, et à créer de nouveaux modes pharmacologiques ou d'autres interventions, pour aider les gens à régler leur alimentation et maintenir un poids sain". Une étude très sérieuse donc, et qui a pour but d'aider les gens.