Focus sur la dénutrition

Deux millions. C’est le nombre de personnes touchées par la dénutrition. A l’occasion de la première semaine nationale de la dénutrition, le Collectif de lutte contre la dénutrition a mené une enquête avec la Fondation Jean-Jaurès et l’Ifop sur cette maladie encore trop méconnue. La dénutrition est une maladie qui surgit lorsque les apports nutrionnels sont insuffisants comparés aux dépenses énergétiques. Les personnes dénutries perdent du poids, du muscle et de la force. Ce diagnostic se pose dès lors qu’un adulte perd plus de 5% de son poids en un mois et 10% en six mois. On la repère aussi grâce à l’IMC si le résultat est inférieur à 18,5 ou 21 pour les personnes âgées, qui sont les plus touchées par cette pathologie. Parmi les 2 millions de cas, 400.000 personnes ont plus de 70 ans et 270.000 personnes sont dans des Ehpad.
D’après l’étude, les personnes les plus exposées à la dénutrition seraient des patients atteints du cancer et les personnes âgées à 90%, viennent ensuite les personnes en sous-poids et celles atteintes de la Covid-19 qui auraient perdu en moyenne 6,5 kg. Malgré l’incrédulité à laquelle se heurte cette pathologie, le Collectif le rappelle : "elle est une maladie à part entière et peut tuer silencieusement."
Le confinement engendré par la pandémie est aussi à l’origine de la dénutrition des personnes âgées. Cet isolement social provoque des pertes de poids importantes à cause de la peur de faire les courses dans les magasins ainsi que la fermeture des restaurants. Pour certains, la dénutrition est aussi liée à la sédentarité forcée entraînant une perte de muscles importante. Dans les Ehpad, les repas en comité étant interdits, la convivialité liée au fait de manger à plusieurs s’est perdue.