Les effets de la vitamine D sur le mélanome

Le mélanome est un cancer qui se développe au niveau des cellules responsables de la pigmentation de la peau : les mélanocytes. Il survient en général à un âge avancé et représente 2,7% des cancers diagnostiqués chaque année. Il est le résultat de plusieurs facteurs : le risque individuel, certains facteurs environnementaux et surtout de l’exposition au soleil. Ainsi les patients victimes de ce cancer évitent logiquement de s’exposer au soleil, mais cela implique un taux réduit de vitamine D. Ce taux bas aurait des conséquences néfastes sur l’évolution de ce cancer, selon un mécanisme encore inconnu des scientifiques.
Cette étude publiée dans Cancer Research s'est intéressée à l’activité du gène VDR codant la vitamine D dans 703 cas de mélanome et 353 cas de mélanome métastasé. Les chercheurs ont cherché à mettre en lumière, sur des souris, le mécanisme par lequel la vitamine D et le gène VDR modifient le comportement de la tumeur.
Conclusion : des niveaux bas du gène VDR sont associés à une évolution plus rapide de la tumeur et une réduction de l’activité du système immunitaire pour lutter contre les cellules cancéreuses. De plus, une réduction de l'activité de ce gène est aussi associée une activité plus importante d'autres gènes, notamment ceux contrôlant le Wnt/bêta-caténine, connu pour multiplier et disséminer les cellules cancéreuses. Chez la souris, l’augmentation du gène VDR par les chercheurs a ainsi réduit considérablement l’activité de Wnt/bêta-caténine.
La prise en compte du taux de vitamine D dans le traitement du cancer, notamment de la peau, devrait ainsi être incontournable et systématique. Pour le reste de la population, la supplémentation durant les mois d’hiver et l’exposition au soleil de manière contrôlée l'été est importante pour se prémunir d’une éventuelle carence.