Manger équilibré pour lutter contre les substances chimiques

L'Agence de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses) prône la diversification et l'équilibre, seul moyen de limiter la sur-exposition à certaines substances chimiques. En effet, d'après l'étude EAT2, qui a passé au crible le contenu de notre assiette et notre comportement alimentaire, 11 catégories de substances (cadmium, dioxines, PCB, mycotoxines, acrylamide...), sont présentes à des taux qui dépassent les valeurs toxicologiques de référence.
"Dans l'ensemble, il y a un bon niveau de maîtrise des risques sanitaires", a estimé toutefois le directeur général de l'agence, Marc Mortureux. Il rappelle néanmoins que de nombreux points restent en suspens, notamment l'effet des cumuls de substances et des voies d'exposition, le risque lié au bisphénol A et aux phtalates (actuellement à l'étude), ainsi que celui lié aux perturbateurs endocriniens.

Sur l'ensemble des substances analysées, plus de la moitié étaient des pesticides (283 au total). Pour le reste, il s'agissait d'additifs, de contaminants inorganiques (métaux lourds) et minéraux, de mycotoxines, de contaminants issus des activités humaines (dioxines, furanes, PCB...), de composés néoformés ainsi que de phytoestrogènes.
Toutefois, seules 361 substances disposant d'une valeur de référence ont pu être évaluées sous l'angle toxicologique. Et d'après les analyses, 85% de ces substances sont présentes à des concentrations permettant d'écarter un risque sanitaire (sous les VTR**).
Quatre années de travail, 445 substances chimiques passées au crible, 20 000 aliments de 212 familles analysés, 250 000 résultats d'analyse... La seconde édition de l'étude dite de l'alimentation totale (EAT)* est celle de tous les superlatifs.