Les Oméga 3 et le vieillissement

Dans une première étude en son genre des chercheurs ont tenté de mesurer si les oméga-3 avaient un impact direct sur notre longévité. Pour se faire ils mesurent la longueur des télomères. Les télomères sont des séquences d'ADN situées à l'extrémité des chromosomes et dont la fonction est de préserver l'intégrité des informations et empêcher la fusion avec un autre matériel génétique. Plus le temps passe, plus les télomères rétrécissent, au fil des divisions cellulaires naturelles. Des télomères longs sont donc associés à une espérance de vie plus grande. Cette découverte a fait l'objet du prix Nobel de médecine et de physiologie en 2009.

106 adultes sédentaires âgés en moyenne de 51 ans et en léger sur-poids ont reçu pendant 4 mois de manière aléatoire soit 2,5 gr d'oméga-3 par jour soit 1,25 gr d'oméga-3 par jour ou un placebo (des graisses identiques à celles apportées par l'alimentation Américaine moyenne). Les oméga-3 utilisés étaient issus du poisson avec une concentration 7 fois plus élevée d'EPA que de DHA par gélule.
Au bout de 4 mois les chercheurs constatent des événements déjà observés dans d'autres études comme une diminution du stress oxydant de l'ordre de 15% et une diminution de l'inflammation. Puis, en observant la longueur des télomères ils ont constaté que la supplémentation en oméga-3 avait un impact positif léger. Ils ont alors décidé d'examiner le lien entre la longueur des télomères des participants et leur statut en oméga-3 et oméga-6. Cette analyse révèle alors que plus l'apport en oméga-3 est élevé et, simultanément, plus l'apport en oméga-6 est faible, plus la longueur des télomères est importante. Ces résultats suggèrent donc fortement que notre équilibre en acides gras joue un rôle dans la prévention du vieillissement.