Le poivron

Le poivron est un champion de la teneur en vitamine C. Juste derrière le persil, il devance les choux et épinards aussi très bien pourvus. 100g de poivron en apporte en moyenne 126mg et donc, une petite portion de 50g seulement permet de couvrir 75% des apports quotidiens recommandés.
Le contenu en cette vitamine augmente durant le mûrissement du poivron et est presque deux fois plus élevé dans les poivrons rouges que dans les verts, qui n’ont pas atteint leur pleine maturité. La vitamine C possède des propriétés antioxydantes. Dans une étude, la consommation d’environ 80 mg de vitamine C sous forme de soupe aux légumes (500 ml, contenant des tomates, des poivrons et des concombres) pendant 14 jours a augmenté les concentrations de vitamine C dans le sang en moyenne de 24%. Un tel apport en vitamine C correspond à environ 125ml de poivron vert ou 70ml de poivron rouge ou jaune. Ces résultats ont démontré qu’une augmentation des taux de vitamine C dans le sang (et potentiellement d’autres composés actifs) contribuait à diminuer l’oxydation et l’inflammation dans l’organisme, un effet protecteur contre l’apparition de certaines maladies dégénératives associées au vieillissement.

Le poivron contient des substances efficaces contre le développement des tumeurs. Le poivron contient des substances appelées capsiates chimiquement très proches des capsinoïdes du piment. Ces dernières sont capables d’induire l’apoptose, c’est-à-dire la mort des cellules tumorales. Les capsinoïdes agissent habituellement via des récepteurs appelés VR1. Elles entraînent l’apoptose en provoquant la désintégration des mitochondries, un organite dont la cellule a absolument besoin pour fabriquer son énergie.
Des chercheurs de l’université de Cordoba se sont demandés si les capsiates du poivron avaient les mêmes effets anticancéreux que les capsinoïdes du piment. Ils ont testé ces molécules sur des souris souffrant de cancer de la peau.
Conclusion : les capsiates, et plus encore certains de leurs analogues synthétiques, possèdent, comme les capsinoïdes, un excellent potentiel préventif contre le développement des tumeurs cancéreuses. Des extraits de poivron ont permis d’inhiber la formation ou l’action de certains composés cancérigènes (comme les nitrosamines) in vitro. De plus, une étude a démontré que la consommation de poivrons et d’autres légumes pourrait diminuer le risque d’être atteint d’une tumeur au cerveau (dont les nitrosamines pourraient être une des causes).