Lutter contre le gaspillage alimentaire

Aujourd'hui, les Français jettent en moyenne 20 kilos de nourriture par an, dont 7 kilos de produits encore sous emballage. Un comportement qui pèse sur le portefeuille des ménages puisqu'il représente une dépense inutile de 400 euros par an. Pour améliorer les choses, il faut du "concret" et mobiliser tous les acteurs de la chaîne alimentaire : "de l'étable à la table", insiste le ministre délégué à l'Agroalimentaire Guillaume Garot, qui présentait ce laboratoire à idées.

Deux femmes girondines ont par exemple créé une entreprise pour récupérer les fruits non consommables. Elles ont font des confitures, sous la marque "5".
"Ça permet de récupérer le résidu du résidu", souligne Alain Seugé, président de la Fédération française des banques alimentaires, car sur 1 210 tonnes de fruits et légumes récupérés par la banque alimentaire dans la région de Bordeaux, 200 tonnes étaient jetées car trop abîmées.
Autre idée : organiser la collecte des denrées directement chez l'habitant. C'est ce que vont expérimenter les producteurs Légumes de France, avec l'agglomération de Tours, en 2013. Une camionnette, un peu à la manière des vendeurs de glace qui passent avec un micro dans les rues, sera dépêchée pour récupérer des aliments prêts à être jetés afin de les redistribuer aux associations.

A côté de ces initiatives solidaires, des poids lourds de l'alimentaire planchent aussi sur la question, à l'image de Monoprix. L'enseigne va proposer dès l'année prochaine davantage de promotions sur les produits qui arrivent en fin de période de consommation. Elle organisera également des promotions différées: j'achète trois pour le prix de deux mais je récupère mon dernier lot plus tard afin qu'il ne périme pas sur mes étagères.
La fondation Monoprix finance également des camions réfrigérés ou des glacières, souligne Hubert Hemard, directeur marketing.