L'ananas un usurpateur de la minceur

L'ananas "fruit et tige" est une mine de fibres, mais il doit surtout sa réputation aux nombreuses enzymes qu'il renferme : pectases, invertases, peroxydases, desmolases, et bien sà»r protéases, parmi lesquelles la bromélaïne.
La bromélaïne a la particularité de dégrader les protéines, les démonter en des molécules plus petites qu'on appelle acides aminés. L'enzyme est si efficace que les ouvriers qui travaillent dans les plantations ou les conserveries doivent protéger leurs mains avec des gants pour éviter les irritations.
L'intérêt nutritionnel découle de ces propriétés : en utilisant l'ananas pour accommoder les plats de viande, la «digestion» des protéines démarrera plus tôt et sera donc plus efficace.
L'ananas figure dans le peloton de tête des ventes de produits amaigrissants car sa bromélaïne déstructurerait les fibres protéiques qui entourent le tissu cellulitique, ce qui favoriserait la mobilisation des graisses...
Les graisses sont stockées dans des cellules spécialisées, les adipocytes. Après quelques années, peut apparaître une réaction inflammatoire qui donne un aspect de peau d'orange : c'est la cellulite. Les graisses se trouvent alors prisonnières d'un entrecroisement de fibres de collagène, d'où leur difficulté à s'en échapper pour être brà»lées. La bromélaïne pourrait agir à ce niveau, en dégradant les mailles qui piègent la graisse.
Cependant, les études cliniques sur l'homme manquent pour affirmer que l'extrait d'ananas vient à bout de la cellulite, sa principale indication. Il faut donc se laisser convaincre uniquement par un petit nombre de travaux expérimentaux chez le rat.