Découvrir la prune

Sans connaître véritablement l'origine du prunier- à priori un hybride d'espèces européennes et asiatiques, sa culture semble très ancienne. Les Egyptiens cultivaient le prunier : des prunes séchées faisaient partie des provisions des tombeaux des pyramides ! Les Etrusques, puis les Latins devaient améliorer cette production fruitière : il existait chez les Romains une douzaine de variétés différentes de prunes. L'Espagne, puis la France dès le Moyen Age, feront de la prune un de leurs fruits de prédilection.
La "Prune de Damas" aurait été apportée de Syrie par les Croisés d'où son nom. La variété "Reine Claude" fut ainsi baptisée en l'honneur de Claude, première épouse de François 1er.
Malgré sa saveur souvent bien sucrée, la prune reste un fruit modérément énergétique mais néanmoins intéressante par sa haute densité nutritionnelle : son eau de constitution abondante (82,5 %) est chargée en minéraux et oligo-éléments, notamment en potassium, en fer, en magnésium. Elle apporte aussi de nombreuses vitamines, notamment du groupe B. La prune contribue ainsi utilement à la couverture des besoins de l'organisme en ces substances.
La prune favorise également l'élimination rénale, grâce à sa richesse en eau, et à un rapport potassium/sodium élevé.
Elle est surtout réputée pour faciliter le bon fonctionnement des intestins grâce à sa richesse en fibres de natures différentes qui accélèrent le passage des aliments dans les intestins mais grâce aussi à sa pectine, qui a pour propriété de retenir l'eau, et joue donc un rôle régulateur sur le transit. La présence, en proportion relativement importante, de sorbitol stimule le fonctionnement de la vésicule biliaire, et par voie de conséquence, aide à lutter contre la paresse intestinale. La présence de la diphénylisatine aux effets légèrement laxatifs accentuent l'efficacité de la prune dans ce domaine.